vendredi 20 août 2010

Obsolescence programmée

D'abord vint le silex taillé, puis l'invention du feu, de la roue, la conquête du bronze, du fer, l'agriculture, la vapeur, l'électricité, la pénicilline... Eh oui l'être humain a, mine de rien trouvé bien des astuces passablement astucieuses pour profiter de son environnement en se la coulant un peu plus douce. Bon, je vous vois venir, avec tout ça est aussi venu son cortège de guerre, d'exploitation, de destruction de l'environnement. Certes, certes. Mais aujourd'hui je voudrais pointer un doigt accusateur vers un autre aspect de ce que le progrès a pu avoir de régressif. J'ai nommé l'idée géniale consistant à fabriquer des bidules spécialement conçus pour devenir inutilisables à brève échéance. Même dans ce domaine d'ailleurs, l'ingéniosité humaine a trouvé à s'employer, puisqu'après avoir commencé à simplement fabriquer des engins peu solides, difficiles à réparer, demandant des pièces détachées introuvables, l'on s'est mis à développer de nouveaux articles destinés à être supplantés par des nouveaux nouveaux articles, dans un mouvement d'inexorable ascension laissant sur le carreau pléthore d'inventions désuètes. Dois-je mentionner le bipeur ? Le vidéodisque ? Le lecteur de disquette ? Le modem 56k ? Non, non, non, je ne dis pas qu'il n'y a pas de sens à mettre au rebut un dispositif qui a réellement fait son temps - perso je ne découpe pas ma viande au silex - mais un moyen par exemple de laisser les gens attachés à leur bipeur envoyer des textos ça doit pouvoir être possible non ? Non, qu'ils achètent des portables, qu'ils consomment s'ils veulent être dignes de vivre.

1 commentaire:

  1. N'empêche que, quand j'ai vu mon Oric 1 sous vitre au musée des arts et métiers, je me suis sentie célèbre.

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